Noureddine Daifallah
Né en 1960 à Marrakech, Noureddine Daïfallah fait des études supérieures à l’Ecole des arts appliqués de Marrakech et au centre pédagogique régional, CPR, de Rabat, section arts plastiques. Il est actuellement professeur d’arts plastiques. Sa première exposition remonte à 1977. Il est lauréat de la Biennale de Turquie (International Commission for the Preservation of Cultural Heritage), Istanbul 1991. Il est représenté par Matisse Art Gallery, Marrakech / Casablanca.
Il vit et travaille à Marrakech.
A ses débuts, Noureddine Daïfallah réalise des calligraphies d’une certaine lisibilité avec des lettres fines en noir rehaussées de couleurs. Les premières structurations verticales et horizontales avec des espaces rectangulaires apparaissent en 1991. Le fond est pour l’essentiel blanc, mais il peut apparaître, en opposition, des rectangles noirs où les lettres seront dessinées à l’encre blanche.
Noureddine Daïfallah explore les possibilités que donne une écriture très colorée aux structures orthogonales. Le tout s’inscrit dans des structures rectangulaires ouvertes, au moins fermées sur l’un des côtés, et les lettres colorées sont mises en position de figure par un remplissage d’autres lettres monochromes qui occupent pratiquement tout l’espace.
En 1994, cette structuration se renforce avec des lettres colorées et de petites lignes blanches vides de signes qui perdureront jusqu’à maintenant. Ce qui détermine cette évolution, c’est une réflexion sur le statut de l’artisan. Le calligraphe traditionnel reste, en effet, toujours un artisan.
Certains travaux présentent, sur des fonds de papiers chiffonnés et collés sur toile, des calligraphies elles-mêmes partiellement recouvertes de peintures blanches, ce qui fait respirer l’oeuvre.
En 2004, on voit apparaître l’une des novations de cet artiste : l’association des fonds partiellement couverts de feuilles d’or à des lettres elles-mêmes dorées en opposition avec des couleurs très fortes, rouges ou noires.